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Le Carnet
Epoque I : Marcel BOUGLINEAU
Journal de bord de Marcel BOUGLINEAU
Ceci est un journal de bord, si je viens à disparaître, celui qui le trouvera devra continuer mon œoeuvre, à savoir, il faudra se préparer à affronter le pire. MARCEL BOUGLINEAU
Ma première rencontre, au cours d’une investigation, avec des créatures étranges... Mes compagnons sont Mortimer Stockfield, Adeline Fourcroy et Jacques Faussière. Après une poursuite automobile, nous devions aller dans un petit village isolé où nous rencontrâmes une population étrange et méfiante. Le shérif du village était un pourri et tenait un noir comme serviteur, homme de main et plus ou moins esclave. J’ai libéré cette personne et le shérif s’est malencontreusement suicidé, un vrai dommage... Ceci fait, un complot déjoué, l’Etranger, comme il s’est présenté, devait rentrer chez lui. Grâce à un indien solitaire, nous avons pu le préparer à son retour.
Je repense au passé, un phare où nous faillîmes rester, nous avons combattu des Profonds, fils ou rejetons de Dagon.
Jeudi 08 Mars 1926
Nous sommes aujourd’hui concernés par une affaire ayant rapport avec Jacques Faussière. Une affaire plus qu’étrange dans un sanatorium.
PatientsCalvin « Houdini » Brower : Chambre capitonnée.Jerry Grey : Bâtiment principal. Jacques Faussière : Bâtiment principal. Personnel soignantDr Schaumelmann : Sous-sol (expérimentation par électrochocs). Dr Perceval Demuire : Directeur de l’asile. Dr Miller : Psychiatrie. O’Maley : Infirmière.
Note importante : L’hypnose reste inactive sur les patients précisés ci-dessus.
Le patient Berthold Bergmann croit être un espion au service de messire Guillaume II ; il réclame des plans de ses alliés. Il ne faut pas le conforter dans son idée, je l’ai appris après avoir joué la comédie en me faisant passer pour un ami envoyé par Guillaume II, évidemment.Je voulais m’en débarrasser. Quant à Calvin, il est venu pour dépression nerveuse. Jerry Grey a une fâcheuse tendance à réveiller les pensionnaires dans leur sommeil. Plus tard, nous découvrons que toutes les étrangetés aperçues ou croisées durant cette semaine sont dues à Tsuddleknor, une réalité autre à la notre. Nous devons d’ores et déjà nous préparer à y aller ; pour cela, il faudrait pouvoir quitter notre réalité. Nous devons remettre en place des cristaux de jade pour rééquilibrer les forces des deux plans d’existence. Coraline Philsby est une nouvelle venue, elle peut voyager vers Tsuddleknor et m’apprend comment s’y rendre ; restent à convaincre mes amis investigateurs à m’y accompagner. L’entrée est dans une petite forêt non loin de l’asile.
Je pense que nous avons fait une erreur d’y aller ; enfin j’ai découvert toute l’horreur que représente ce que nous appelons une larve amorphe d’Azathoth. Tout ceci ne me plait guère : Un certain Luis Marston (Luis Spartzrück) est associé à Cecil Simmons et Joe Villalante dans un trafic étrange lié à Tsuddleknor. Des Druglaths nous ont aidé à découvrir une carrière où étaient stockées des armes. Pour en sortir, nous avons dû livrer combat contre ces traficants. Adeline a été blessée à la tête et moi au bras.
Je pense arrêter mon métier de plombier pour me consacrer au sport automobile, étant donné mon aptitude à la conduite. Mortimer Stockfield habite chez moi durant nos déplacements en Europe et je loge chez lui aux Etats Unis.
Un seul remède pour celui qui voit ce qui n’aurait jamais du être, la folie. MARCEL BOUGLINEAU
Vendredi 18 Juin 1929
Nous sommes chez moi, en France. Je reçois un courrier d’un certain John Walter Dunne. Ce courrier traite d’un phénomène appelé la prescience (cf. ci-joint).Le Sieur Dunne nous donne rendez-vous en Bretagne, non loin d’un cercle de dolmen. Curieusement, nous nous rendons compte que la pleine lune commence à poindre ; j’ai le sentiment que Le moment approche ; le brouillard s’épaissit à un point tel que bientôt nous ne voyons plus à moins d’un mètre. Nous venons de rencontrer le sir Walter Dunne, cet homme a une présence et un charisme assez considérable ; nous ne le vîmes pas réellement de par le brouillard mais il est parvenu à nous convaincre de faire un bond dans le temps. Rien ne change réellement cependant je remarque que nous avons tous rajeunis. Le sortilège a donc bel et bien fonctionné. Nous devons être en 1925, à New York City aux Etats Unis. Je me sens déstabilisé, c’est très éprouvant de voyager dans le temps car, pour ma part, perdre quatre ans en l’espace de quelques secondes, cela ne m’a guère apporté de l’allégresse. Nous avons rendez-vous avec Jackson Elias (une relation professionnelle de Mortimer), dans un hôtel du centre ville. Nous y prenons une chambre.
Nous venons d’être dans l’hôtel où Jackson Elias nous avait donné rendez-vous : Au moment où nous nous sommes retrouvés devant la porte de sa chambre, après avoir frappé, nous sommes rentrés de force et l’avons découvert mort, les viscères hors de son corps. Il était marqué d’un signe, comme un tatouage. Durant les fouilles de l’appartement, Adeline intriguée par les courbures du plancher légèrement recouvert par un tapis, découvre une carte de visite et une liasse de billets. Cette information sera tue à la police. Nous appelons la police. Deux heures après avoir été informée de cette infraction, cette dernière intervient nous annonçant que c’était le 9ème meurtre en deux ans sur des personnes de classes sociales différentes. Le tatouage était présent dans chacun des cas.
Jeudi 18 Juin 1925
La carte de visite découverte la veille est celle d’une entreprise d’import-export appelée Emerson siégeant à New York. Nous avons fait des recherches sur cette dernière, celle-ci nous amenant à la boutique « Chez JuJu » tenue par Silas N’Kwane. Cette personne vend des objets africains occultes, de très grande qualité selon Adeline. Voulant nous faire passer pour des collectionneurs, nous sommes allés trop loin dans l’interprétation de notre rôle en évoquant le culte devant Silas : Il ne serait pas impossible que nous nous retrouvions nez à nez avec des hommes de main de N’Kwane dans un avenir proche. Nous sommes, au moment où j’écris, armés et logés dans notre hôtel. Nous attendons quelque peu avant de contacter Mortimer et Jacques. Désormais il va nous falloir survivre car nous devons aller en Chine (il est probable qu’une des photos découverte sur le corps ait été prise là-bas, une adresse en Chine nous a été communiquée). J’ai un peu peur de devoir combattre à nouveau je ne peux m’empêcher de fumer en ce moment, c’est nerveux.
Point n’est nécessaire de se précipiter dans l’antre de la folie, le destin, son messager, sera pour tous les hommes celui qui l’apportera, il ne faut point le provoquer. MARCEL BOUGLINEAU
Vendredi 19 Juin 1925
Nous sommes à l’hôtel Chelsea, une chambre nous était réservée et une lettre m’attendait en poste restante ; chambre 520 au 5ème étage. Cette lettre était de John Walter Dunne, elle contenait un aperçu de ce que nous allions vivre en 1925 et comment le vivre sachant que chacun d’entre nous avait ici son propre double. La dernière lettre de Jackson Elias à son éditeur (Jonah Kensington des éditions Prospero) date de 1924. La cérémonie d’enterrement fut simple et sans inutile exagération. Nous nous rendons avec Adeline chez Myriam Atwright tandis que Mortimer et Jacques se rendent chez Jonah Kensington. Cette femme est sur les nerfs suite à la mort de son ami, de plus, elle nous annonce la disparition d’un ouvrage rare traitant de sectes Africaines, nous demandons à visiter la salle ou était exposée l’oeuvre et nous nous apercevons qu’une odeur fortement désagréable embaume ce lieu. A la demande d’Adeline, Myriam précise qu’elle n’embauche pas de personnel noir. Elle nous parle également d’une expédition baptisée Carlyle. Elle n’en sait pas plus mais nous promet de faire des recherches sur ce sujet à ma demande.
Pendant ce temps, Mortimer et Jacques discutaient avec Jonah, voici un compte rendu de cette discussion :
Jonah n’a pas eu de nouvelles d’Elias depuis son appel, surexcité, il y a plus d’un an. Il parlait d’expédition, que tous les membres n’étaient pas morts ; il aurait appelé de Hong Kong. Elias serait mort à cause d’un vieil ennemi, d’une machination…ou d’un culte morbide (tous ses porteurs noirs ont été tués). Jonah se souvient d’un appel du 16 décembre 1924 où Elias, surexcité, annonce que son expédition recouvre, entre autre, la Chine, l’Afrique, et Londres. Il a de nouveaux renseignements et a découvert une machination dont il croit connaître les buts et sources. Il annonçait également que son temps était compté et qu’il manquait des pièces à son puzzle : Des envois de lettres incomplètes décrivant un memorendum à Nairobi et un à Londres. Elias avait rencontré à Londres Mickey Mahoney et l’inspecteur James Bahrington. Deux noms à Nairobi : Johnston Kenyatta et Nails Nelson. Jonah se rappelle également d’un certain Jack Brady en 1923 à Hong Kong (Sans oublier Mark Selkirk qui a retrouvé les porteurs morts dont les corps étaient très bien conservés). Elias prétendait dans un accès de folie que l’expédition avait ouvert un « Portail ».
Description brève de Carlyle (Roger) : Playboy, riche, dilettante, sa sœur gère les affaires familiales avant et après le départ de son frère.
Membres de l’expédition :
Carlyle (Roger) Brady (Jack) Huston (Dr Robert) Masters (Hypatia) Penhew (Sir Aubrey)
Samedi 20 Juin 1925
J’ai très bien dormi, le confort de l’hôtel étant à la hauteur de sa réputation. Le réveil, a été orchestré par un petit déjeuner apporté au lit. Après ce petit moment de répit, Adeline et moi sursautons lorsque nous entendons des cris dans le couloir. Au moment où nous sortons, nous apercevons une vipère clouée à la porte par une dague sacrificielle d’apparat (la vipère avait été coupée en deux dans le sens de la longueur, éviscérée et la gueule ouverte, la langue étant tirée à son maximum. Aucun autre indice.
Mortimer s’est rendu au poste de police pour effectuer des recherches sur Roger Van Warthington Carlyle : Pas de casier judiciaire Pas de service militaire Diplômé de l’université de Groton Parents décédés dans un accident de travail.
Sinon sa soeur est bien plus dynamique que lui. De plus, il a un manque de personnalité confirmée (« Heureusement » il est sous l’influence d’une femme d’origine africaine appelée Anastasia).
Le but de l’expédition est impénétrable. Roger Carlyle : Casier judiciaire : Néant. Service militaire : Pas de service militaire. Diplômes, études : Diplômé de l’université de Groton Situation : Parents décédés dans un accident de travail
Dr Robert Huston:Casier judiciaire : Néant. Service militaire : Aucune information. Diplômes, études : Diplômé de l’université John Hopkins, études Esotériques et controversées. Situation : Possède un cabinet de Psychanalyse. Divers : A accompagné Carlyle pour continuer le traitement de ce dernier.
Sir Aubrey Penhew : Casier judiciaire : Vol d’un casque de policier. Service militaire : Service restreint. Diplômes, études : Etudes à Oxford (1898). Situation : Dirige une fondation d’Egyptologie. Divers : Sir Blaze (1100~ 1200), ancêtre d’Aubrey Penhew, accusé de sorcellerie.
Hypatia Masters : Casier judiciaire : Néant. Service militaire : Aucune information. Diplômes, études : Aucune information. Situation : Aucune information. Divers : Pas d’explications pour sa présence.
Jack “Brass”Brady : Casier judiciaire : Acquittement pour une affaire de meurtre (Carlyle a payé des avocats pour Brady). Service militaire : Aucune information. Diplômes, études : Connaît l’Arabe, le Turque, Le Chinois, et de nombreux dialectes. Situation : Aucune information. Divers : Carlyle et Brady sont de bons amis.
Après toutes ces recherches, Adeline nous propose d’aller manger au restaurant de l’hôtel, nous hésitons jusqu’à ce qu’elle nous précise qu’elle nous offre le dîner à volonté.
Dimanche 21 Juin 1925
Après un réveil luxueux à l’habitude de l’hôtel nous nous retrouvons devant un copieux petit déjeuner. Durant ce festin, Mortimer nous propose de nous rendre « chez JuJu ». Nous y allons sur les coups de 21 heures, nous n’avons pas conclu sur une stratégie précise à l’exception que Mortimer y entrera en premier. A notre grand étonnement, la rue est totalement déserte à l’heure prévue, nous n’hésitons donc nullement d’entrer dans le magasin. Silas N’Kwane est seul dans le magasin, aucun de ses hommes n’est présent ce qui me conforte dans l’idée de lui braquer mon 45 sur la tempe pour lui demander la clef du sous-sol. Silas refuse, je tire. Mes amis sont choqués par mon acte et me font des reproches avant de fouiller le corps. A notre grand regret, il ne possédait aucune clef, seule fut trouvée une plaque de cuivre dans une poche au-dessus du coeur ; des signes étranges y étaient gravés. Dépités, nous nous dirigeons vers la porte du sous-sol avec la ferme intention d’y entrer. Etonnement, la porte n’était pas fermée : ils étaient en pleine réunion. Adeline rentre la première et, à peine a-t-elle franchi le pas de la porte, qu’elle se fait assommer d’un coup de gourdin. Alertés par le bruit et surpris par l’arrivée massive des hommes de Silas, nous nous apprêtons à affronter notre sombre destin. Après l’élimination de nos assaillants, nous avançons vers le sous-sol pour retrouver Adeline, cependant deux hommes la retiennent nue attachée au mur et nous tirent dessus. Mortimer les abat et libère Adeline. Nous inspectons la salle et nous remarquons un puits gigantesque au centre ; je m’en approche et aperçois un monstre indescriptible au fond. Ce doit être leur idole et la capture d’Adeline était probablement propice à un sacrifice. Mortimer nous propose d’emmener un des hommes de main blessé à l’hôtel pour l’interroger. Il le ficelle à une chaise de sa chambre, la 513 ; l’interrogatoire a vite tourné en scène de torture. Les informations ne se font dès lors plus attendre : on apprend que Haja Singh pratique un commerce triangulaire des plus moderne : il envoie des Noirs africains aux Etats Unis pour en faire des esclaves. Le cabinet du docteur Huston a été présenté fermé pour cause de décès, de plus ses dossiers (dont celui de Carlyle) ont été déplacés au bureau des affaires médicales (dossiers non classés). Durant la nuit, deux bruits me firent sortir de mon sommeil, celui d’un dispositif que j’avais installé auparavant sur la porte de notre suite et celui d’un cri de jouissance provenant de la chambre d’Adeline. Pris de panique je courus vers mon arme et fis irruption dans la chambre d’Adeline pour la prévenir du danger imminent. Là, je compris l’objet de ses râles. Pris de dégoût et de honte pour elle-même, je n’osai la prévenir et revins sur mes pas. Très vite les bruits d’alarme se transformèrent en chocs sourds. Pour plus de sécurité je m’installai dans l’angle mort de la porte, en attendant l’intrusion. Soudain la porte céda, trois molosses me dévisagèrent et me parlèrent dans un langage qui m’était inconnu. Sans attendre la fin des présentations je leur bondis dessus me sentant en danger. Les résultats ne se firent pas attendre : nous nous réveillâmes Adeline et moi dans un lit d’hôpital le lendemain.
Lundi 22 Juin 1925
Nous avons beaucoup plus d’indices qu’auparavant. Cependant, Adeline ma laissé pantois : Jusqu’à présent je n’ai pas jugé sa consommation abusive en stupéfiants mais elle m’a déçu de par son comportement léger vis-à-vis de l’importance de nos investigations. En effet, à cause de ses stupidités, je me retrouve avec un problème aux cervicales et le carnet d’Adeline aux mains de l’ennemi. Si cela venait à se reproduire, je me verrai dans l’obligation de la freiner dans ses actes d’une manière ou d’une autre. Néanmoins nous avons (après notre petit séjour à l’hôpital) été invités à une petite réception en l’honneur d’Erica.
Mardi 23 Juin 1925
Je propose à mes amis devant un verre de Knicker Bocker de partir dans deux jours à bord du Paris pour l’Angleterre, j’ajoute que cet immense paquebot de 233 mètres de long sierra très probablement aux besoins de luxe d’Adeline. A ma grande joie ils acceptent tous. Quoiqu’il en soit, ce voyage ne sera qu’en surface touristique, étant donné que nous devons visiter la fondation Penhew. Le départ sera pour le Jeudi 25.
Mercredi 1er Juillet 1925
Le voyage est fort agréable de par l’approvisionnement en eau chaude et froide, l’installation de salles de bain et de douches, et le personnel est tout bonnement irréprochable. J’ajoute que goûter à la première classe est une saveur à laquelle je commence réellement à prendre goût. Et quelle ironie de voir mes compagnons mentir à propos de mes activités professionnelles lorsqu’un éminent professeur ou politicien leur demande de nous présenter, moi simple plombier plongé dans la mondanité !
Mercredi 15 Juillet 1925
Arrivés en Angleterre, nous nous empressons de louer les services d’une automobile avec chauffeur pour nous rendre à l’Imperial Hotel de Londres. Autour d’une table d’un restaurant très chic mais dont les mets sont très anglais, nous décidons de la marche à suivre pour l’investigation en règle de la fondation Penhew. Nous nous y rendrons demain.
Jeudi 16 Juillet 1925
Sir Aubrey Penhew, éminent égyptologue, doit très probablement avoir une collection des plus impressionnantes. C’est sur cette idée que nous nous présentons au secrétariat de sa fondation. Je propose à Jacques, étant écrivain, de se présenter en tant qu’écrivain itinérant à la solde de Sir Aubrey pour montrer l’exception de sa collection au monde entier. La secrétaire nous laisse entrer avec quelques suspicions.
Configuration de la fondation
Nous nous dirigeons dans le couloir central pour nous rendre dans la collection au premier étage. La salle des collections présente différentes vitrines avec des objets finement répertoriés. Il est vrai que la rumeur courant sur ces biens est bel et bien fondée ; et quelle ne fut pas ma stupeur lorsque j’aperçus une magnifique frise parfaitement conservée représentant la cour d’un Pharaon. Après un examen des lieux, nous convenons que les fenêtres ne s’ouvrent que par coulissement vertical et de l’intérieur, le plafond est à une hauteur de 6 mètres et le sol est en marbre. Le bâtiment est entouré d’une enceinte sans oublier l’aire de chargement à l’arrière.
Plan
Nous allons nous cacher dans le sous-sol pour y attendre la fermeture, derrière des caisses vides. Mortimer et Adeline ont emprunté le monte-charge et enquêtent ensemble de leur coté. Jacques et moi inspectons les antiquités.
Premier étage :
Deux gardes y patrouillent et vérifient les salles d’étude et les vitrines tous les quarts d’heure le cycle de remplacement des gardiens est de 20 minutes.
Rez-de-chaussée :
Un gardien relève la secrétaire, dans la salle de recherche, 8 bibliothécaires et spécialistes étudient. Il y a au moins 5 gardiens et 1 surveillant. Un concierge surveille la porte de derrière et une femme de ménage effectue la tournée du soir. Dans les toilettes des hommes, on peut trouver une fenêtre où un enfant de 5/6 ans peut s’introduire sans grande difficulté.
Vendredi 17 Juillet 1925
Nous avons prévu aujourd’hui de faire des recherches sur les Kikuyus, sur le culte de la langue sanglante et sur la montagne des vents Noirs. On apprend que la montagne des vents Noirs se trouve au Kenya ; nous aurons donc très probablement à nous y rendre dans la suite de nos investigations si les informations sont insuffisantes en Angleterre. En effet il ne faut pas oublier que le moment où les étoiles seront propices s’approche dangereusement.
Description brève de Mahoney (Mickey) : Journaliste véreux irlandais. 43 ans, roux, fume le cigare ; il est coriace et cynique.
Il faudra se méfier de lui. Elias lui avait promis un scoop sur un culte londonien contenant des fidèles très hauts placés dans la société. Seules deux choses attirent son intérêt : le sexe et l’argent.
Trois articles anonymes ont également été retrouvés, tous trois tirés du Scoop :
1er article : La police mise en échec… Deux meurtres dans la vallée de Derwent et une tentative d’assassinat sur une troisième victime (Lesser-Edale). Harold Short a été attaqué par une créature non humaine. Des hurlements de la créature ont été entendus les nuits de pleine lune.
2e article : Art sans frontières Miles Shipley est un peintre dont les oeuvres sont repoussantes mais vraisemblables (en relation avec d’autres dimensions ?).
3e article : De nouveaux massacres. Une 24e victime a été retrouvée flottant sur la Tamise, poignardée au coeur. L’inspecteur Barrington (c’est un homme méthodique d’une cinquantaine d’années) reste sans commentaires à ce sujet. Il y a eu en tout 17 victimes d’origine égyptienne et, bizarrement, toutes fréquentaient le club « La Pyramide Bleue ». L’un d’entre eux aurait crié quelque chose comme « o’tep ». Tous ces phénomènes ressemblent vaguement à un très ancien rituel nous précise Adeline : le culte du pharaon Noir. Cependant, ce culte n’a aucun équivalent moderne.
Samedi 18 Juillet 1925
Mortimer propose que l’on aille rendre visite à l’artiste peintre Miles Shipley. Il pense que ses oeuvres pourraient nous intéresser dans de nos investigations. Sa demeure, de briques rouges, comprend deux portes : une porte principale et une porte de derrière ; on peut dire sans exagération qu’elle est décrépie. Après avoir frappé, nous attendons quelque peu avant de voir la porte s’ouvrir, laissant apercevoir une vieille femme des plus hideuses : Adeline m’avoue même en chuchotant lorsque l’on se fait accompagner que, si ç’eut été possible, elle conclurait à avoir vu une femme d’à peu près 150 ans... Une fois face à Shipley, chacun remarque au premier coup d’œoeil qu’il est complètement fou, Adeline me fait cependant remarquer que ceci n’est nullement une preuve qu’il soit un adepte du Mythe : « Tous les artistes sont fous » selon elle... Il est cependant très aimable car en effet il nous sourit constamment et nous présente avec énergie ses plus grandes productions artistiques. Ce qui m’a le plus frappé est qu’il tremble beaucoup et a une voix très aiguë, cette dernière étant de loin la plus stressante. Un de ses tableaux est des plus choquants de par son horreur et sa magnificence sur le point de vue artistique : Des humains implorant Nyarlathotep sur une montagne ( très probablement la montagne des vents noirs) avec des membres du culte de la langue sanglante. Nous avons acheté ce tableau 200$, non pas pour notre plaisir personnel mais pour permettre à autrui de ne pas sombrer dans la folie au cas où miles parvienne un jour à l’exposer ; ce qui, personnellement, m’étonnerait étant donné l’état de son apparente santé mentale. Suite à ceci, nous retrouvons Jacques qui revient de ses investigations sur Harold Short : Il habite dans la vallée de Derwent, 200 kilomètres au nord de Londres ; nous pourrons très probablement le retrouver dans le seul hôtel de Derwent. En ce qui concerne Tumwell, il est en convalescence chez son frère dans le Comté de Norfolk. Il croit avoir tué la bête près des bois comme le précise l’article du Scoop, ceci étant monté en épingle par les habitants du village de Lesser-Edale. Tumwell n’est pas très sûr de lui mais la femme de John Parkins dit avoir entendu l’impact du tir sur la chose. De plus le lendemain elle aurait vu de loin (elle n’aurait pas osé s’approcher) une forme de taille vaguement humaine s’enfuir profondément dans les bois. Nous décidons de nous y rendre demain.
Dimanche 19 Juillet 1925
Une fois sur place, nous allons rendre visite aux Parkins. Seule Mme Parkins est présente, elle semble d’ailleurs désemparée. Elle nous annonce que son mari n’avait pas assisté à l’assassinat de sa fille. Elle est convaincue que Lawrence Vane, fils de Sir Frederic Vane, a un lien avec toute cette histoire. En sortant, nous apercevons un homme non loin de chez nos précédents hôtes. Il avait l’air bouleversé mais nous ne sommes pas allé le voir. Note importante : après quelques recherches, nous sommes parvenus à la conclusion que Lawrence n’a aucun rapport avec l’affaire et qu’il est totalement innocent. La famille Vane est de petite noblesse, nous apprenons également qu’aucun lien n’existe entre Tummwell et la famille Vane. En début de soirée, Jacques, dans un rarissime accès de bonté, nous invite au seul et unique restaurant du village, en face de l’hôtel de ville. Là-bas, la serveuse, à la demande (inconsidérée) d’Adeline, nous apprend l’existence d’un ordre druidique appelé « l’Ordre Druidique Doré de la Vallée de Derwent ». Ce serait une association créée par le révérend Jeremy Straton, Vicaire de lesser-Edale depuis 30 ans. Le thème de son ordre est la Grande Bretagne pré romaine. Elle nous précise que chaque année il organise une grande fête. Le soir, nous sommes allés dans les bois de la propriété des Vane. Mortimer était très stressé, à point tel d’ailleurs qu’il a faillit tous nous faire abattre : Il nous a fait poursuivre et tirer sur un renard ; il croyait poursuivre le monstre... Seulement les bruits produits par les armes ont alerté les propriétaires : Lawrence et Frederic sont venus voir ce qui se passait. Entendant leurs pas, Adeline nous dit de nous cacher : Nous lui obéissons sans tarder, montant dans l’arbre le plus proche. Adeline arrache légèrement ses habits, se couche par terre et commence à gémir. Quand Lawrence et Frederic s’approchent d’elle, elle crie à l’aide. L’aidant à se relever, tous deux lui demandent ce qu’elle fait dans le bois ; s’installe alors une discussion des plus émouvantes. J’essaie ici de la retranscrire au mieux, la prestation d’Adeline étant des plus impressionnantes ! -Je me suis perdue messieurs, n’étant pas de la région j’ai du mal à retrouver mon chemin. -Je vois, mais d’ou provenait ce coup de feu que nous avons entendu ? -Je n’en ai pas la moindre idée, mais dieu soit loué, qui que ce fut, cette personne m’a sauvé la vie. Ce bois vous appartient ? -Exactement mademoiselle, et c’est pour cette raison que nous sommes ici ; prenez garde par ailleurs car une bête rôde dans les parages. -Oh mon dieu ! ce serait donc cette bête qui vient à l’instant de m’attaquer ? Voyez vous messieurs, je suis française et je suis venue ici à la demande d’un de mes collègues pour voir le chef de police Tumwell. Le connaissez-vous ? -Tout à fait! Nous pourrons, si cela vous intéresse, vous mettre en relation avec dès demain. Mais avant toute chose, laissez nous vous offrir une tasse de thé, il se fait tard et nous ne désirons pas vous laisser seule dans ce bois cette nuit. - Si cela ne vous dérange pas, je ne désire pas abuser de votre hospitalité ! -Cela ne nous dérange pas le moins du monde, si vous voulez bien me suivre, je vous prie. Ils discutaient en se dirigeant vers la demeure familiale tout en discutant. je remarque suite à cette petite scène qu’il faudra que je me méfie d’Adeline : Elle sait se montrer des plus émouvante... Nous retrouvant seuls dans notre arbre, je propose à Mortimer d’en descendre pour retourner à l’hôtel, il acquiesce. Nous passerons une partie de la nuit à boire du vin blanc et du whisky et à discuter.
Lundi 20 Juillet 1925
Adeline a passé la nuit dans le château de la famille Vane. Elle nous dit avoir passé une nuit des plus mouvementée mais ne nous dit rien de plus que le monstre que l’on cherche n’est rien de plus que la fille Vane : Elle est lycanthrope. Ceci n’étant pour cette famille nullement anormal, étant donné que c’est une malédiction qui touche toutes les filles Vane. Chose amusante : elle se retourne vers moi et m’annonce que leur cave à vin est exceptionnelle, c’est alors qu’elle nous sort une bouteille de vin français... Elle ajoute que le personnel de service est essentiellement typé anglais souche. La famille possède une bibliothèque assez considérable ; ils doivent très probablement essayer de se documenter pour trouver un ouvrage traitant de leur malédiction pour tenter d’en finir avec.
Cette affaire n’ayant aucun rapport avec nos investigations nous décidons de retourner à Londres et de laisser les Vane s’en sortir sans notre aide.
Mercredi 22 Juillet 1925
Une fois à Londres, nous décidons de prendre une journée de repos, chacun va donc aller vaquer à ses occupations. Pour ma part, je reste à l’hôtel pour lire et me reposer de façon optimale. J’ai par ailleurs décidé d’arrêter de fumer ; pour cela je me suis acheté une pipe car un buraliste m’a confié que c’était la meilleure technique. Mais... sera-ce bien nécessaire ? Mon existence étant voué à une fin douloureuse et tragique... Adeline quant à elle a prévu d’aller s’approvisionner en cocaïne et de faire comme toute femme qui se respecte : dépenser son argent durement gagné par la médecine en lèche vitrine dans les rues marchandes luxueuses de la ville. Il me semble qu’elle a supplié Mortimer de l’accompagner... il a sûrement craqué, il lui servira probablement de porte-bagages vu sa carrure ! Quant à Jacques, il est allé à la bibliothèque. Nous nous rendons à l’épicerie de Tewfik Al Sayed (Il est d’ailleurs égyptien, et beaucoup de pistes, dont les 24 noyés dans la tamise, y concordent). En entrant, on remarque immédiatement la quantité des choix et la qualité de la marchandise vendue : Ses épices proviennent de tous les continents et son commerce tient sur deux étages. Je rentre avec Adeline et nous feintons de vouloir acheter des épices. Pendant qu’il nous sert, nous entamons la conversation : « Vous êtes originaire d’Afrique ou vous y êtes né ? ». Il est donc né en Egypte et nous apprend qu’il a des connaissances à Shanghai et en Egypte. En quittant son magasin, nous nous accordons sur le fait qu’Al Sayed est un commerçant très serviable. Le soir en dînant, les deux groupes font le rapport de la journée. Quand je le fais à propos de Al Sayed, Mortimer ne veut pas me croire, se référant à l’affaire de Juju. Je lui propose d’y retourner cette nuit pour qu’il en ait lui aussi le coeur net : Al Sayed N’est pas impliqué dans une quelconque secte ; J’en suis certain. Avant de nous y rendre, Mortimer insiste pour aller rendre une dernière fois visite à cet artiste, Miles et son énigmatique grand-mère. Malheureusement, cette affaire tourne au cauchemar quand, alors que nous nous approchions de la « demeure », nous voyons, Mortimer et moi-même, une silhouette étrange sortir. C’est en effet à cet instant que je vis Mortimer charger son fusil Lee Enfield, viser et abattre de deux balles cette chose. Alerté par le bruit, le jeune Miles sort alors de chez lui. N’ayant guère le choix, je l’abats d’une balle. Nous nous approchions des corps quand nous aperçûmes l’Etat de la chose que Mortimer avait fusillé : cette chose chaotique était un hybride humain et reptilien d’une taille exceptionnelle, mais d’une apparence des plus monstrueuse. Quoiqu’il en soit, nous ne devions rester dans les parages ; les riverains devaient probablement avoir appelé la police. Nous quittions donc les lieux et nous rendîmes à l’épicerie. Une fois face à l’épicerie, Mortimer crochète la serrure et me l’ouvre, me faisant un large sourire ; Adeline insistant pour faire cesser ces folies, Mortimer lui promet de fermer la porte en sortant… Les fouilles commencent alors. Il était clair sur l’instant que Tewfik n’avait pas grand-chose à se reprocher si ce n’était que sa caisse était, à mon goût, trop pleine pour un simple épicier. Cependant, Adeline, intriguée par des bruits sourds provenant d’une arrière salle, nous alerte. C’était bien vu car il se trouvait que ce dernier était chef du culte du Pharaon Noir et qu’il était à l’origine des homicides. En effet, Il se rendait une fois par mois à la pyramide bleue, afin d’aller y chercher des hommes. Nous nous enfuyons. Jeudi 23 Juillet 1925
Ce matin, nous avons pris le petit déjeuner à l’hôtel à l’exception de Adeline qui tenait à rendre visite à un de ses vieux amis, un certain Lord Brighton, probablement un riche notable du coin. Mortimer l’a suivit. Jacques, éreinté par ces investigations, décide quant à lui de ne pas se mêler à ces « retrouvailles des plus puériles »… Il se couche donc et feuillette les Manuscrits. Pour ma part, je préfère ne pas lire et rester dans le plus parfait obscurantisme ; je descendrai donc au bar afin de « taper le carton »et jouer un peu d’argent. Le soir au restaurant, Mortimer suggère d’aller visiter la fondation Penhew et son musée si intriguant. Avec le consentement du groupe, il sort de table, se proposant à préparer le terrain. Nous le rejoignons deux heures après ; il est alors 23 heures. Quand nous arrivons, une fenêtre est ouverte et une corde en pend. Mortimer est à l’étage. Une fois tous montés, il nous annonce que les rondes n’ont pas évolué et qu’apparemment, rien n’a changé. Nous parvenons à pénétrer dans le musée vers 23 heures 30, cependant Mortimer a du étrangler un garde qui nous avait repéré. Dans une arrière salle, Adeline a trouvé d’étranges objets qui ont probablement un lien avec l’indicible Mythe : Il y a un objet que Jacques appelle astrolabe, Adeline prend une flûte étrange mais superbe et je prends une paire de gants avec d’énormes griffes au bout des doigts. C’est sur la route de la sortie que les choses ont faillit se compliquer, effectivement nous venions de nous faire repérer par un garde quand ce dernier s’est mis à répéter deux fois le nom de Nyarlathotep ; sa tête s’est alors mise à doubler de volume. Effrayé par la chose, j’ai vidé mon chargeur lui. Nous devions fuir le plus vite possible et appeler la police. Jacques s’en charge en trouvant très vite un téléphone dans un bar non loin. Le lieutenant Barrington était sur les lieux 10 minutes après. Suite à notre « rapport », il était clair pour lui et pour nous que Al Sayed et Gavigan étaient coupables de la série de meurtres. Al Sayed sera facile à attraper mais pour Gavigan, terré dans sa demeure au milieux des marécages… Quoiqu’il en soit, le lieutenant nous assure qu’il s’occupe de tout. Notre voyage sur Londres touche ici à sa fin et décidons donc de partir le plus vite possible pour le Caire. Le prochain paquebot pour l’Egypte est en partance dans quatre jours.
Mardi 28 Juillet 1925
Nous embarquons. Adeline a l’air satisfaite du paquebot. Il faut quand même préciser qu’il propose bon nombre de services assez luxueux. Etant donné le prix du ticket, c’est la moindre des choses. Nous arriverons dans approximativement six jours.
Mardi 04 Août 1925 (18 heures 27) Nous débarquons à Alexandrie. Cette superbe ville au passé prestigieux nous accueille donc avant le départ du bus pour le Caire. Il faut savoir que son port est un des plus fréquenté de méditerranée. De plus, d’après Jacques, cette cité fut fondée vers -300 par Alexandre le Grand, elle fut donc capitale des Lagides, ornée de monuments grandioses ; son musée et sa bibliothèque, la plus célèbre de l’antiquité avec ses 700000 volumes, rassemblèrent les lettrés et savants du monde grec. « Mais bon ! C’était il y a plus de 2000 ans… »Nous arrivons ensuite an Caire. Cette ville serait la plus imposante d’Afrique et du monde arabe. Elle ne connaît apparemment pas d’architecture précise et à ce que me disent Adeline et Mortimer, il est préférable d’avoir un guide pour nous diriger dans de tels dédales. Il est 21 heures quand nous arrivons à bon port. Le bus nous dépose face à l’hôtel des Européens. Là-bas, la gène d’Adeline face au surnombre d’étrangers se reflète sur sa façon de « discuter » avec eux : « Eh toi là ! Qu’attends-tu donc ? »« Enfin ! Où as-tu trouvé ces vêtements ? Non te dis-je ! Ne me touche pas ! »« Fais attention à cette valise … Ne la laisse pas sur le sol ! Ne vois-tu pas que c’est sale ? »« Et vous, rendez-vous utile au lieu de rester collé à ce carnet. »Elle était tout bonnement effrayée je pense, comme si son autorité de blanche était en jeu ... Enfin bon, c’est à cet instant que j’ai rencontré un jeune orphelin de 11 ans : Mahmoud. Il était adorable et se disait capable de nous guider dans le Caire. Je lui répondis : « tu vois la femme blanche là-bas ? Si tu la convaincs, tu pourra être notre guide ». Comme je le pensais, Adeline l’a renvoyé chez lui… Malheureusement, il n’a pas de chez lui. Mes camarades se sont plutôt intéressés à Akheem, un guide qui se dit compétent. J’admets qu’il parle parfaitement l’anglais. Nous entrons donc dans le Royal, notre hôtel.
Mercredi 05 Août 1925
Nous entamons nos investigations sur le Caire. Ainsi nous allons rendre visite à Faraz Nadjir ; il habite rue des chacals, heureusement, notre guide semble compétent. Je me suis trompé : nous venons de nous faire prendre en embuscade par Akheem et ses comparses. Nous nous dirigions dans une des nombreuses ruelles du Caire quand, après qu’Akheem ait sifflé, nous étions entourés par trois malfrats. Bienheureusement, Mortimer était présent, et grâce à lui, nous n’avons eu à ne régler leur cas qu’à deux d’entre eux. Nous nous sommes rabattus sur le jeune Mahmoud qui finalement fera sûrement plus l’affaire. Comme quoi, la valeur n’attend pas le nombre des années. Nous prenons le tramway pour nous rendre chez sidi Nadjir. Il me semble l’avoir précisé, mais la fonction de notre intéressé est de faire le lien, via des objets occultes, à Mr Carlyle. Quelle fut notre stupeur quand nous arrivâmes face au magasin de Nadjir ! Il est effectivement totalement détruit. Tous les arabes qui passent devant font appel à Allah. Interloquée, et bien entendu épaulée par le jeune Mahmoud, Adeline va interroger un voisin : Il se trouve qu’il y a de cela 5 ou 6 ans, un démon monstrueux serait apparu pour détruire le magasin de Nadjir. Sa nouvelle adresse est rue des potiers, son commerce s’appelle Khar’el Khidi. Rappel de mes possessions : 2 fioles avec des larves étranges enfermées 2 fioles en grès 1 tunique avec une Ankh renversée 1 vieux parchemin égyptien 1 calotte avec des Ankhs brodées 1 miroir avec des motifs bizarres 1 paire de sceptres noirs Des parchemins en vieux français Il est remarquable que le contenu des fioles soit étranger à tout entendement humain. De plus une des fioles contient de la poudre noire mouchetée de cristaux étranges et caoutchouteux. Quand les sceptres sont croisés, ils rougeoient. J’ai remarqué que de croiser ces sceptres en lançant un sort fatigue beaucoup moins. Après un déjeuner copieux à l’hôtel, nous décidons d’aller voir Nadjir à sa nouvelle adresse. Quand nous arrivons, nous sommes étonnés de voir l’accueil qui nous était réservé. Effectivement, une fois présentés, nous entamons bien entendu tout de suite la discussion sur l’expédition Carlyle. Mais dès évocation de cette expédition, il nous met à la porte. Nous n’insistons pas pour autant ; bien qu’il eût mérité de par son manque de courtoisie… à moins qu’il n’ait peut-être quelque chose à se reprocher ? J’en doute, vu sa position et son dévouement à cette expédition. La preuve en est, cette lettre qui nous a été donnée chez Mr Carlyle : Le Caire Le 03 Janvier 1919 Cher Monsieur Carlyle, J’ai appris que vous cherchiez certains renseignements concernant mon pays et je serais prêt à vous venir en aide. Je possède moi-même certains objets que je crois d’une grande importance. Si nous pouvions parvenir à un arrangement, je serais prêt à vous les céder. Mais comme ils sont très anciens, j’en attends un bon prix. Demandez à votre agent de m’appeler au magasin et j’espère que nous parviendrons à nous entendre. Je me trouve rue des Chacals dans la vieille ville. En attendant le plaisir de vous voir, je reste votre humble serviteur. Faraz NADJIR .
N’est-ce pas convainquant ? Quoiqu’il en soit, alors que nous étions arrêtés à un café non loin du commerce de Nadjir, nous voyons ce dernier entrer dans notre café, probablement pour boire un thé, après avoir fermé la porte de son magasin. Il n’y reste que 10 minutes. Suite à cela, nos pistes mènent à Nigel Wassif ; ce dernier travaillant au musée égyptien. Compte-rendu : il ne sait rien si ce n’est le nom d’un homme qui pourrait nous donner des informations. C’est le docteur KAFOUR Ali.
Jeudi 06 Août 1925 Cette nuit, j’ai dormis dans la suite d’Adeline, Mortimer et Jacques voulant étudier ensemble. Pour l’occasion, Adeline avait commandé deux bouteilles de vin afin d’animer la discussion qui, selon elle, allait nécessairement se passer. Il se trouve que finalement l’alcool faisant son affaire, la « Discussion » tant attendue, après avoir tourné sur un sujet des plus intéressants( « Il est une chose que je n’ose guère vous avouer mon cher Marcel… je vous trouve très séduisant sous votre faux air de bougon… »), est très vite passée au sujet qui l’est moins, à savoir qui dormira sur le lit de la grande chambre. J’ai été idiot… j’aurais du lui proposer de dormir avec moi... Ho ! L’affaire se représentera sûrement ! Au réveil, nous sommes, après le petit déjeuner, allés à l’université du Caire. Elle est exceptionnelle : Non seulement elle est gigantesque mais elle est de plus grandiose de par son architecture. Par conséquent, retrouver le docteur dans un lieu inconnu ne sera pas chose aisée. Nous avons commencé par chercher l’accueil. Voyant que nous étions perdus, un jeune étudiant se nommant Salim s’est alors proposé à nous servir de guide. Nous avons bien entendu accepté, bien qu’Adeline ne s’accommode guère à sa présence. Nous rencontrâmes donc le professeur vers 13 heures. Dans un superbe geste d’accueil, il nous annonce qu’il nous invite à déjeuner, confus de ne pas nous avoir fait escorter jusqu’à lui. Pendant le repas, il nous interpelle par ses connaissances profondes en ce milieu que je connais trop peu : l’occulte. En effet, je ne m’avance pas trop en déclarant qu’à mes yeux cet homme sait tout et est extrêmement compétent dans l’occulte. Il nous apprend effectivement l’histoire du Culte du Pharaon Noir : Fin de la IIIe Dynastie, un certain Nefrenka, puissant sorcier, arrive en Egypte. Il était originaire d’une très ancienne ville Arabe (tyrem), « Ville des Piliers ». Il restaura alors le culte d’un ancien dieu Maléfique. Il devint difficile de dissocier ces deux entités. Les pouvoirs de ce dieu, le Pharaon Noir, étaient si élevés qu’on ne trouva plus trace de ses ennemis. Snefera, pharaon de la IVe dynastie détruisit, avec l’aide d’Isis, Nefrenka. C’est alors que le pharaon victorieux fit édifier une pyramide, non pour le repos de son rival maléfique, mais pour contenir la puissance magique phénoménale restant dans le corps de Nefrenka. La 1e pyramide s’effondra à Meidour, une seconde fut donc construite. On enleva donc le cadavre des restes de la 1e pour le mettre dans la seconde. Il faut préciser que jamais une trace du sorcier ne fut trouvée. Après sa victoire, Snefera voulu tout logiquement détruire toute trace du culte et fit donc chasser tous les sectateurs, présumés ou prouvé s. Cependant, la reine Nitocris, VIe dynastie, fut présumée membre de la secte du Pharaon Noir. Dieu plus connu sous le nom de NYARLATHOTEP, Le Dieu Aux Milles Formes, Le Chaos Rampant. Il nous apprend de plus qu’il y aurait un culte proche de celui-ci au Kenya : le culte de la langue sanglante. Il paraîtrait de plus, chose abominable, que les adeptes dans le désert ont des têtes animales... Chose tout-à-fait semblable au tableau que j’ai récupéré chez cet artiste anglais. Si je veux bien croire ce que me dit le professeur, cela signifierait que cette secte forme un microcosme à l’échelle mondiale : New York, Londres et maintenant le Caire et le Kenya... C’est affreux ! Si ce dieu existe réellement, ce que je crois après ce que j’ai vu depuis ces deux ans, cela veut dire que cette secte, qui recouvre une influence mondiale, est au service d’un dieu surpuissant qui veut se réveiller... Adeline possède maintenant le Malleus Malificarum, dans une édition latin/Anglais. Le professeur ajoute avant de se retirer -et bien sûr de payer : j’y veille- que l’expédition Carlyle avait fait une longue escale dans un certain Turf Club. Si nous nous y rendons, nous pourrons y rencontrer un riche bourgeois très influent : Omar Shakti. Sinon, il nous donne un nom : Warren Bessarte. La discussion terminée, le repas payé, Mortimer nous apprend que ce bourgeois don t le professeur nous parlait est justement le prêtre de la secte. Il avait trouvé un papier parlant de lui auparavant. Et apparemment, il est inconsidérément puissant. Adeline préfère que nous nous approchions le moins possible de lui. Personnellement, j’approuve. Adeline, dans son infinie sagesse (ou est-ce la peur de rencontrer Shakti ?), nous annonce qu’elle apprécierait que nous retentions de discuter avec Faraz Nadjir. Malheureusement, quand nous arrivons face à son commerce, nous sommes devant un tas de cendres et, apparemment, cette fois-ci, il n’a pu s’en tirer. Quand nous interrogeons les voisins, tous sont étonnement réticent à discourir... Tout ce que nous apprenons est qu’une forme humanoïde en feu a défoncé le toit du commerce est s’est enfuit par les airs avec Faraz entre les bras avant de le lâcher, 10 mètres au dessus du commerce en flammes. Adeline pense à un vampire de feu. Il est 16 heures quand Jacques nous propose d’aller rendre visite à Mr Bessarte. Nous nous y accordons tous. Nous sommes devant l’adresse indiquée, rue des scorpions, face à la boutique de vêtements. Quand nous entrons, un Arabe vient nos accueillir sous une odeur étouffante d’Opium ; chose qui semble réjouir Adeline et énerver Mortimer. Bien sûr nous nous doutons que notre hôte n’est pas Mr Bessarte, ainsi, nous lui demandons à le rencontrer. « Il est absent messieurs dames. » « Dites-lui que j’ai quelque chose à lui proposer si l’odeur d’Opium le dérange. »Précise Adeline. « Veuillez patienter mademoiselle, monsieur va vous recevoir ». Je n’arrivais pas à y croire : pour une fois que sa Merde nous servait à quelque chose ! 5 minutes à peine après, nous sommes accueillis dans un salon fumoir où un être apparemment humain, suant, obèse à craquer, le « visage » recouvert de ce qui semble être des pustules, avec une sorte de pipe étrange face à lui. Il nous demande de nous asseoir et de nous présenter. Suite à cela, il demande à Adeline de lui montrer la drogue dont elle avait parlé. C’est alors, que sous les yeux hallucinés du groupe, elle sort sa drogue plutonienne. J’aurais voulu pouvoir l’étrangler à cet instant : Pourquoi s’amusait-elle à gaspiller le peu qu’elle avait ? |
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